Un énorme “bateau fantôme” a été découvert, dérivant dans les eaux Birmanes, par des pecheurs locaux, le lundi 27 aout 2018.
L’énorme porte-containers se trouvait au départ près de l’embouchure de la rivière Sittoung, laquele se trouve à sept miles nautiques du village de Thamaseitta, près de la ville de Thoang, dans la région du Yangon.
Le bateau fantôme s’est échoué sur une plage proche, mais il s’est avéré qu’il était… complètement vide.
L’échouage de ce bateau mystérieux a donc incité les autorités locales a rechercher ses états de service connus.
Après que la Marine Birmane soit montée à bord de ce bateau inconnu, ils ont découvert qu’il était enregistré sous le nom de Sam Ratulangi PB 1600.
D’après les autorités maritimes, cet énorme bateau a été construit en 2001, et n’a été exploité que pendant huit ans environ, avant de disparaître mystérieusement en 2009 des écrans radars à proximité des côtes Taïwanaises.
Avec une longueur de 177 mètres, on peut dire que cela fait quand un gros morceau à faire disparaître !
A bord, il n’y avait aucune trace de vie, et pas davantage d’une quelconque activité récente.
Les bateaux fantômes ne sont pas vraiment rares, mais ils tiennent leur nom du fait que généralement, il y a des morts à l’intérieur, ou bien des mourants.
Sur l’impressionnant Ratulangi, mangé par la rouille, tout paraissait hors d’usage, moteurs compris, comme si personne n’y avait touché depuis des années.
Même la cuisine et la salle à manger était intacte.
D’après Global News, bien que la pratique soit controversée aussi bien en ce qui concerne la protection de l’environnement que la santé des employés qui la pratique, le démantèlement des navires afin de récupérer les matériaux potentiellement de valeur est une pratique courante, et lucrative.
“Plus de 80% des bateaux “retraités” du commerce sont démantelés sur les plages du Bengladesh, du Pakistan et de l’Inde ; et ce, même si la pratique a été considérée comme dangereuse, aussi bien pour l’environnement que pour les travailleurs. Le métal désossé de ces gros bateau peut valoir plusieurs centaines de milliers de dollars.”
A bord du bateau fantôme, les enquêteurs ont remarqué deux câbles attachés à l’avant du navire, qui avait été coupés. C’est ce qui les a amenés à penser que ce bateau avait en fait été mis en remorque.
Après la découverte de ces câbles coupés, la Tatmadaw (la marine birmane) a effectué une recherche radar afin de localiser d’éventuels bateaux “suspects”, entre les rivières Yangon et Sittaung.
Les enquêteurs ont alors découvert qu’effectivement, il y avait eu deux bateaux pouvant correspondre à la description dans les eaux birmanes entre le 26 et le 27 août.
Après avoir rejoint l’Independence, qui se trouvait a environ cinquante miles des côtes birmanes alors qu’il s’éloignait des eaux territoriales, la marine a saisi le remorqueur afin de procéder à un interrogatoire des treize membres d’équipage à propos de ce bateau fantôme.
D’après le journal d’informations Eleven Myanmar, un rapport du Commander-in-Chief of the Defence Services, Min Aung Hlaing, expliquait que les conditions dans lesquelles ce bateau fantôme avait été abandonné s’étaient éclaircies après qu’ils aient eu l’occasion de discuter avec les membre de l’équipage de l’Independence.
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Le rapport indiquait donc que l’équipage avait admis avoir attaché le bateau au remorqueur le 13 août, avec les deux câbles trouvés sectionnés à l’avant du porte-containers.
Dans les faits, ils se rendaient au Bengladesh, où le navire devait être démantelé. Mais en approchant de l’embouchure de la Yangon par le sud, le 26 août, ils ont rapidement compris que la météo ne leur permettrait pas de traverser en toute sécurité l’embouchure avec le navire en remorque. C’est la raison pour laquelle ils ont décidé d’après leurs dires, de le détacher et de l’abandonner.
Bien que l’Independence appartienne à un armateur malais, le Ratalangi est quant à lui immatriculé à Palau.
L’enquête, qui suit son cours, devrait déterminer comment le bateau est arrivé là et pourquoi il avait disparu depuis 2009.
